Paroles :G. BRASSENS
Musique :G. BRASSENS
Moi mes amours d'antan c'était de la grisette Margot la blanche caille et Fanchon la cousette Pas la moindre noblesse excusez-moi du peu C'étaient me direz-vous des grâces roturières Des nymphes de ruisseau des Vénus de barrière Mon prince on a les dam's du temps jadis qu'on peut
Car le cœur à vingt ans se pose où l'œil se pose Le premier cotillon venu vous en impose La plus humble bergère est un morceau de roi Ça manquait de marquise on connut la soubrette Faute de fleur de lys on eut la pâquerette Au printemps Cupidon fait flèche de tout bois
On rencontrait la belle aux Puces le dimanche "Je te plais tu me plais" et c'était dans la manche Et les grands sentiments n'étaient pas de rigueur "Je te plais tu me plais viens donc beau militaire" Dans un train de banlieue on partait pour Cythère On n'était pas tenu même d'apporter son cœur
Mimi de prime abord payait guère de mine Chez son fourreur sans doute on ignorait l'hermine Son habit sortait point de l'atelier d'un dieu Mais quand par-dessus le moulin de la Galette Elle jetait pour vous sa parure simplette C'est Psyché tout entier' qui vous sautait aux yeux
Au second rendez-vous y' avait parfois personne Elle avait fait faux bond la petite amazone Mais l'on ne courait pas se pendre pour autant La marguerite commence avec Suzette On finissait de l'effeuiller avec Lisette Et l'amour y trouvait quand même son content
C'étaient me direz-vous des grâces roturières Des nymphes de ruisseau des Vénus de barrière Mais c'étaient mes amours excusez-moi du peu Des Manon des Mimi des Suzon des Musette Margot la blanche caille et Fanchon la cousette Mon prince on a les dam's du temps jadis qu'on peut |