Paroles : Georges SWINGEK
Musique : Léon. MONTAGNÉ
LA GUINGUETTE A FERMÉ SES VOLETS |
La guinguette a fermé ses volets Les joyeux triolets De l'accordéon fusent On voit comme sur un écran Des profils inquiétants Dont les ombres s'amusent. On dit que pourtant un costaud, Qui frisa l'échafaud Pour des vendus qui rusent, Vient d'entrer rageur. En vengeur, Oui, mais La guinguette a fermé ses volets Le rythme des pas incertains Soudain, Serait-ce l'heure? Et dans l'accordéon plaintif, Craintif, un son demeure... Des jurons de voix mâles Et des râles, La chute de corps lourds Hargneux et toujours La guinguette a fermé ses volets Le même son inquiet De l'accordéon glace. On voit, comme sur un écran, Des couples haletants Dont les ombres grimacent, On devine, aux chocs, la fureur Des costauds en sueur Qui roulent et s'enlacent, On voudrait bien voir Et savoir Oui, mais... La guinguette a fermé ses volets Le calme revient brusquement. Vraiment, Était-ce un leurre? Pourquoi ces sanglots convulsifs, Furtifs?... Des femmes pleurent. Là-bas, un couple traîne Vers la Seine Quelque paquet maudit! Qui sombre en la nuit... La guinguette a rouvert ses volets. Les joyeux triolets De l'accordéon fusent Les lampions éclairent, discrets, Les couples guillerets En leurs ombres confuses On dit que ce soir, le costaud, Qui frisa l'échafaud Pour des vendus qui rusent, Est sorti très gai. Est-ce vrai? Oui, mais... La guinguette avait mis ses volets La guinguette avait mis ses volets |