Paroles : Jean RODOR
Musique : Vincent SCOTTO
SOUS LES PONTS DE PARIS |
Pour aller à Suresnes ou bien à
Charenton Tout le long de la Seine on passe sous les ponts Pendants le jour, suivant son cours Tout Paris en bateau défile, Le coeur plein d'entrain, ça va, ça vient, Mais le soir lorsque tout dort tranquille... Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit, Toutes sortes de gueux se faufilent en cachette Et sont heureux de trouver une couchette, Hôtel du courant d'air, où l'on ne paie pas cher, Le parfum et l'eau c'est pour rien mon marquis Sous les ponts de Paris. A la sortie de l'usine, Julot rencontre Nini Ça va t'y la rouquine, c'est la fête aujourd'hui. Prends ce bouquet, quelques brins de muguet C'est peu mais c'est toute ma fortune, Viens avec moi; je connais l'endroit Où l'on ne craint même pas le clair de lune. Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit Comme il n'a pas de quoi se payer une chambrette, Un couple heureux vient s'aimer en cachette, Et les yeux dans les yeux faisant des rêves bleus, Julot partage les baisers de Nini Sous les ponts de Paris. Rongée par la misère, chassée de son logis, L'on voit une pauvre mère avec ses trois petits. Sur leur chemin, sans feu ni pain Ils subiront leur sort atroce. Bientôt la nuit la maman dit Enfin ils vont dormir mes gosses. Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit Viennent dormir là tout près de la Seine Dans leur sommeil ils oublieront leur peine Si l'on aidait un peu, tous les vrais miséreux Plus de suicides ni de crimes dans la nuit Sous les ponts de Paris. |