Paroles :G. MOUSTAKI
Musique :G. MOUSTAKI
Sarah
Parlé : Si vous la rencontrez bizarrement parée Traînant dans le ruisseau un talon déchaussé Et la tête et l'œil bas comme un pigeon blessé Messieurs ne crachez pas de jurons ni d'ordures Au visage fardé de cette pauvre impure Que Déesse Famine a par un soir d'hiver Contrainte à relever ses jupons en plein air Cette bohème-là c'est mon bien ma richesse Ma perle mon bijou ma reine ma duchesse (Ch. Baudelaire) |
La femme qui est dans mon lit N'a plus 20 ans depuis longtemps Les yeux cernés Par les années Par les amours Au jour le jour La bouche usée Par les baisers Trop souvent mais Trop mal donnés Le teint blafard Malgré le fard Plus pâle qu'une Tâche de lune
La femme qui est dans mon lit N'a plus 20 ans depuis longtemps Les seins si lourds De trop d'amour Ne portent pas Le nom d'appâts Le corps lassé Trop caressé Trop souvent mais Trop mal aimé Le dos voûté Semble porter Les souvenirs Qu'elle a dû fuir
La femme qui est dans mon lit N'a plus 20 ans depuis longtemps Ne riez pas N'y touchez pas Gardez vos larmes Et vos sarcasmes Lorsque la nuit Nous réunit Son corps ses mains S'offrent aux miens Et c'est son cœur Couvert de pleurs Et de blessures Qui me rassure |