Paroles : Michel DRÉANO
Musique : Jacques DELJÉHIER
ULYSSE NAVET |
Elle marche solitaire Dans la nuit étrangère En longeant le beffroi Et moi comme un zombie Voila que je la suis Sous la pluie dans le froid La démarche féline Panthère je l’imagine Hypnotisant sa proie Le genre Lauren Bacall Qui se la joue fatale Et dont l’œil vous foudroie
La fille de Charleroi (bis)
Elle me dit «j’ai pris froid C’est la faute au noroît Si je n’ai plus de voix Et je chante demain soir A l’hôtel Zanzibar Pour des clients chinois» Je lui dis «n’ayez crainte Pour combattre les quintes De toux à Charleroi J’ai de l’érysimum Du miel et même du rhum Mais faut venir chez moi»
Là je vous fais l’ellipse Des charmes de la miss Dans mon lit une fois Qu’elle a goûté mon rhum Elle s’est donnée en somme Sans frime ni tralala
Et dès le lendemain Long comme un jour sans pain Patient j’attends le soir Et la voila enfin Moulée dans le satin Sur scène au Zanzibar A la fin de son set Elle me dédie Bluesette Puis s’assoit près de moi Elle veut que je lui dise Qu’elle est bien plus exquise Que les stars d’autrefois
La fille de Charleroi (bis)
Ses traits sont fatigués Maquillage défait Elle allume une Camel Et moi de proposer De la raccompagner Pour aller à l’hôtel Devant la cathédrale Quand la nuit met les voiles Tout est silencieux Elle murmure un « merci » Disparaît sous la pluie Et je tombe amoureux
Là je vous fais l’ellipse Quand la belle s’éclipse Elle m’a quitté voilà C’est très dur d’être un homme Assis devant son rhum Et de rester sans voix (bis) |