Paroles : Michel DRÉANO
Musique : Jacques DELJÉHIER
LOS CRAIGNOS |
De mes vingt-cinq printemps en banlieue parisienne Je m’souviens de mes potes de la Seine-Saint-Denis Je vivais une bohème de banlieue plutôt saine J’faisais partie d’la bande des Ringards de Rosny Sans bagnole tu fais rien tu bouffes du RER Ou tu regardes passer tous les beaufs au Mammouth Alors pour oublier les pavillons Loucheur Y’avait deux solutions la musique ou la route
REFRAIN J’aim’rais tous vous revoir un jour dans mon Paname Où J’habite maintenant avec celle qui est ma dame On évoqu’rait l’passé on ferait des projets D’aller taper le bœuf chez Dédé d’Bagnolet
Faudrait pas nous d’mander si on avait un style On mouillait nos chemises et nos thermolactyls A la batt’rie Riton la terreur des baguettes Qui paumait toutes ses douilles en secouant la tête Nanar l’saxophoniste était gardien de stade Et Jipé le gratteux un bidasse un sans-grade Dany le beau bassiste étudiait la physique Et moi c’était Michto la bille en mécanique
REFRAIN
Nos minettes de banlieue avaient une santé d’fer Elles jouaient même au foot et tiraient les corners Quand le vieux bus usé crevait sur l’autoroute Elles jouaient d’la manivelle c’était pas la déroute Manouche et latino on s’app’lait Los Craignos On s’endetta beaucoup comme tous les musicos Restait plus qu’le baloche pour payer le matosse Qu’on verrouillait le soir dans le garage blockhaus
REFRAIN
L’épopée de ce groupe dura près de trois ans Compagnons de la dèche des tuiles et des jours sans De baloches en galères en projets qui capotent Rien n’a pu séparer cette bande de potes Le disque enfin sortit sans tambours ni trompettes Après un dur labeur de répètes en maquettes Une super diffusion sur Villemomble et Gagny On le trouve au juke-box du couscous de Rosny
REFRAIN et FIN |