Paroles : Michel DRÉANO
Musique : Jacques DELJÉHIER
ULYSSE NAVET |
Je m’appelle Ulysse Navet Imper pas net, paire de lunettes, j’suis un privé "Agence Navet détective, enquêtes et filatures en tous genres", ça sonnait bien Oui, mais ma secrétaire s’est taillée avec la clef de l’immeuble et j’ai perdu le code Du coup, un peu poireau, comme un Hercule sans travaux, je dis pouce J’botte en touche et j’me licencie moi-même J’habite une piaule à l’hôtel de la gare de la Garenne-Bezons C’est là que j’écris mon scénario sur une vieille Remington Tout un programme, un vrai thriller Un vrai polar, écrit en vers, et ça commence comme ça
« Aux confins broussailleux, zones désaffectées, Survivent les peuplades que je dois inspecter Je les piste à distance et j’avance masqué Au milieu du chiendent, des orties, des stellaires Je traverse des friches, je franchis des barrières J’observe leurs enfants qui jouent dans la poussière… »
Voilà c’est tout… Je n’arrive pas à aller plus loin…
Quand le café ne me fait plus d’effet Je refais ma vie en écoutant la pluie tomber dans le lavabo La nuit, comme une bouée, se balance sur un tempo cardiaque Pour insomniaque et moi je craque… ma Lucky Strike… En attendant l’aube écarlate du point du jour…
Je m’appelle Ulysse Navet, j’suis un privé. Enfin, j’étais… car ma secrétaire, ciré en skaï, lunettes d’écailles, est revenue. Et elle a pris ma place.
Et moi ? Eh bien moi, je crois que je vais m’finir… Mon scénario
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